DE LA VILLE DE PARIS.

207

[ 1513]

vingt mil livres tournois, qui depuis trois mois en ça ou environ luy a esté accordée et octroyée en don de parla Ville en plaine Assemblée pour subvenir au fait de ses guerres t¹', enleur offrant bailler bonne et seure obligation de les rembourser de leurs prestz dedans ungan au plus tart; et que pour leur remboursement led. S^r avoit de nouvel octroyé certain ayde sur le vin, lequel avecques tout l'aultre revenu de la Ville leur en seroit obligé; en maniere que dedans led. temps sans faulte aulcune seroient satisfais de leurs pretz'²'. Et combien qu'i leur eussent sur ce fait plusieurs remonstrances et pertinentes ou cas et matiere, ce neantmoins la pluspart desd, mandez s'estoyent excusez, ainsi que bon leur a semblé, sans faire aucun secours ne ayde à la Ville; et n'avoyent par celle voye esté recouvers en prest que cinq mil livres tournois ou environ : au moyen de quoy le Roy n'a ancores esté secouru d ud.octroy, dont par plusieurs fois a escript à la -Ville, qu'il n'avoit cause d'estre contant du long delay que l'on luy faisoit <³⁾; et mesmement, attendu son affere qui est pour la deffense de son Royaume, et que les autres villes de sond. Royaume ne luy avoient pas ainsi fait, et si ne leur avoit donné aucune provision de remboursement comme il a fait à ceste ville; et doubtoil led. Prevost que aucun dommaige en aviengne à la Ville : à ceste cause requeroit aux assistans leur avys'd'expédient à fere en ceste matiere.

Par l'oppinion desquelz, après ce que lecture a esté faicte d'ung rolle ouquel estoient escriplz lesd, mandez jusques .au nombre de cent à vi" personnes, a esté conclud par mond. s^r le Prevost quc de rechef seront mandez lesd, enrotulez avec aucuns autres, et leur seront les remonstrances faictes et réiterées pertinentes en la matiere; et s'ilz persistent en leurs excuses et reffuz, que rapport en sera fait à une autre

Assemblée pour y estre pourveu ainsi qu'il appartiendra.

Et depuis lad. Assemblée ont esté mandez et remandez par plusieurs et diverses journées, et sur peines,grant partie desd, enrotulez, et leur ont esté réiterées par mesd. s" Prevost et Eschevins lesd, remonstrances ad ce qu'ilz se voulsissent condescendre à faire aucun raisonnable prest à la Ville de cent jusques à v^c livres selon leurs povoirs et facultez; mais ont tousjours persisté en leurs premieres responses, qu'ilz n'avoient de quoy secourir àla Ville, et que pour cause des guerres leur estoient deubz par plusieurs estrangers la pluspart de leur bien dont ne pouvoient pour le present aucune chose recouvrer ;

A celle cause, quant l'on a veu ceste generale response, l'on a delaissé de plus mander les autres, et a esté par iceulx mesd. S^rs, voyans que par autre voye ne pourroyent recouvrer deniers pour satisfere aud. S^r de sond, don, advisé et deliberé de exposer en vente, à temps de remere, aucunes des maisons du pont Nostre Dame appartenans à lad. Ville, en prenant pour chascune maison v^c livres tournois comme le moins dommageable à icelle Ville.

En ensuivant lequel advys et deliberation, mesd. s^rs Prevost des Marchans et Eschevins se sont tirez devers aucuns notables personnages, et les ont re-quiz de achetter aucunes desd, maisons à remere comme dit est; lesquelz, après plusieurs remonstrances à eulx faictes, ont esté contans de ce faire, pourveu qu'il plaise à la Court avoir agreables les venditions qui s'en feroient et icelles auctoriser : au moyen de quoy a esté advisé par nosd. s^rs Prevost des Marchans et Eschevins de bailler requeste à lad. Court, narrative de ce que dit est et aux fins dessusd.

Ce qui a esté fait^(/l).

O Assemblée du 9 août, ci-dessus art. CCXCLX et divers art. suivants. O Pour le détail, voyez à l'art. CCCI ci-dessus.

(³) Les lettres auxquelles il est fait allusion dans ce passage n'ont pas été transcrites au Registre.

O La conclusion donnée à cette requête par ordonnance du Parlement, en date du 7 avril i5i4. est rapportée ci-dessous art. CCCIX.



	DE LA VILLE DE PARIS.		207
[ 1513] vingt mil livres tournois, qui depuis trois mois en ça ou environ luy a esté accordée et octroyée en don de parla Ville en plaine Assemblée pour subvenir au fait de ses guerres t¹', enleur offrant bailler bonne et seure obligation de les rembourser de leurs prestz dedans ungan au plus tart; et que pour leur remboursement led. S^r avoit de nouvel octroyé certain ayde sur le vin, lequel avecques tout l'aultre revenu de la Ville leur en seroit obligé; en maniere que dedans led. temps sans faulte aulcune seroient satisfais de leurs pretz'²'. Et combien qu'i leur eussent sur ce fait plusieurs remonstrances et pertinentes ou cas et matiere, ce neantmoins la pluspart desd, mandez s'estoyent excusez, ainsi que bon leur a semblé, sans faire aucun secours ne ayde à la Ville; et n'avoyent par celle voye esté recouvers en prest que cinq mil livres tournois ou environ : au moyen de quoy le Roy n'a ancores esté secouru d ud.octroy, dont par plusieurs fois a escript à la -Ville, qu'il n'avoit cause d'estre contant du long delay que l'on luy faisoit <³⁾; et mesmement, attendu son affere qui est pour la deffense de son Royaume, et que les autres villes de sond. Royaume ne luy avoient pas ainsi fait, et si ne leur avoit donné aucune provision de remboursement comme il a fait à ceste ville; et doubtoil led. Prevost que aucun dommaige en aviengne à la Ville : à ceste cause requeroit aux assistans leur avys'd'expédient à fere en ceste matiere. Par l'oppinion desquelz, après ce que lecture a esté faicte d'ung rolle ouquel estoient escriplz lesd, mandez jusques .au nombre de cent à vi" personnes, a esté conclud par mond. s^r le Prevost quc de rechef seront mandez lesd, enrotulez avec aucuns autres, et leur seront les remonstrances faictes et réiterées pertinentes en la matiere; et s'ilz persistent en leurs excuses et reffuz, que rapport en sera fait à une autre		Assemblée pour y estre pourveu ainsi qu'il appartiendra. Et depuis lad. Assemblée ont esté mandez et remandez par plusieurs et diverses journées, et sur peines,grant partie desd, enrotulez, et leur ont esté réiterées par mesd. s" Prevost et Eschevins lesd, remonstrances ad ce qu'ilz se voulsissent condescendre à faire aucun raisonnable prest à la Ville de cent jusques à v^c livres selon leurs povoirs et facultez; mais ont tousjours persisté en leurs premieres responses, qu'ilz n'avoient de quoy secourir àla Ville, et que pour cause des guerres leur estoient deubz par plusieurs estrangers la pluspart de leur bien dont ne pouvoient pour le present aucune chose recouvrer ; A celle cause, quant l'on a veu ceste generale response, l'on a delaissé de plus mander les autres, et a esté par iceulx mesd. S^rs, voyans que par autre voye ne pourroyent recouvrer deniers pour satisfere aud. S^r de sond, don, advisé et deliberé de exposer en vente, à temps de remere, aucunes des maisons du pont Nostre Dame appartenans à lad. Ville, en prenant pour chascune maison v^c livres tournois comme le moins dommageable à icelle Ville. En ensuivant lequel advys et deliberation, mesd. s^rs Prevost des Marchans et Eschevins se sont tirez devers aucuns notables personnages, et les ont re-quiz de achetter aucunes desd, maisons à remere comme dit est; lesquelz, après plusieurs remonstrances à eulx faictes, ont esté contans de ce faire, pourveu qu'il plaise à la Court avoir agreables les venditions qui s'en feroient et icelles auctoriser : au moyen de quoy a esté advisé par nosd. s^rs Prevost des Marchans et Eschevins de bailler requeste à lad. Court, narrative de ce que dit est et aux fins dessusd. Ce qui a esté fait^(/l).

O Assemblée du 9 août, ci-dessus art. CCXCLX et divers art. suivants. O Pour le détail, voyez à l'art. CCCI ci-dessus. (³) Les lettres auxquelles il est fait allusion dans ce passage n'ont pas été transcrites au Registre. O La conclusion donnée à cette requête par ordonnance du Parlement, en date du 7 avril i5i4. est rapportée ci-dessous art. CCCIX.